Une organisation intellectuelle du collage
L’oeuvre de Christian Bonnefoi exposé au cente Pompidou de 22 octobre 2008 au 5 janvier 2009 est nourrie d’une large réflexion sur les champs théoriques de la peinture, mais aussi sur la pratique du collage, assemblage et le montage.
Né dans le département du Gard en 1948, Il suit les cours de Hubert Damisch à l’Ecole des Hautes Etudes. Il lit les philosophes, les sociologues, Roland Barthes. N’y pouvant plus, il arrête la lecture et les études. Il se met à peindre et à réaliser des collages. Cela donne très vite une abstraction à la recherche de son énergie, de son dynamisme, de son processus. Cela donne aussi une peinture qui doit beaucoup au collage, au montage, mais toujours en rupture. Aujourd’hui, le Centre Georges Pompidou propose une rétrospective de son travail.
Vue d’ensemble d’une exposition de Christian Bonnefoi
Depuis ses premiers travaux dans les années 1970 c’ est incontestablement le collage (une évolution du travail cubiste sur l’espace du tableau : le tableau comme surface) qui a servi d’organisation intellectuelle au travail de Christain Bonnefoi. Le collage Conçu et pratique littéralement : cette invention des cubistes a supposé une définition de la surface comme ensemble ou composition de plan différemment orientés et définis chacun par un mode d’intensité chromatique ; c est en effet autre chose qu’un puzzle géométrique : une invention de l’espace qui résulte d’un pliage de la surface ; une réinvention de la surface du tableau résultant de la jonction et de la superposition de superficies autonomes. Le tableau est la mise en jeu de tensions entre des incompatibles relatifs que sont les figures géométrique et les degrés d’intensité chromatique ; les couleurs se définissent pratiquement (optiquement) par des modes spécifiques d’expansion (analogiquement) par des durées de typa musical). L’élaboration de solution d’équilibre de ces deux ordres a pratiquement dessiné un grande partie du champ esthétique d’œuvres aussi diverses et aussi inaugurales que celle de Mondrian, Albers, Rothko Extrait du livre de Jean Louis Shefer « Dialogue de la plume et du pinceau »
Exposition Galerie Oniris Renne jusqu’au 17 septembre 2011
Dans la démarche de son œuvre d’ensemble Christian Bonnefoi va vers me principe de la constellation et rejette celui du système. Les séries de tableaux ont cette particularité d’être dans le devenir d’être repris parfois des années plus tard. Ces modifications sont en suspens en devenir de reconsidération et retouche.
La démarche de construction de tableaux est atomisée. La vision de l’ensemble doit être revu en fonction des rapports qui s’établissent pour l’œil entre cet ensemble et le détail.
Selon lui
« le problème est de procéder du détail vers l’ensemble (…) de donner au détail le pouvoir d’organiser l’ensemble, et par là, d’accéder à un mode de vision inédit : simultanéité de la division et de la surface ».
En cela il semble se rapprocher de la démarche de Matisse.
Dans cette exposition aussi les supports sont divers. Ils vont de la toile au papier en utilisant des châssis de la colle et des punaises. Les techniques sont très diverses superposition, juxtaposition et utilisent toutes les qualités des matériaux.
Galerie Oniris
38 Rue d’Antrain
35000 Rennes, France
Christian Bonnefoi Exposition apparition du visible du 22 octobre 2008 au 5 janvier 2009 Paris Cenre Pompidou