La photographie comme matériau
Photographe de talent JR doit sa notoriété à l’idée qu’il a eu d’exposer ses clichés en très grand format au cœur des grandes villes du monde entier. JR s’impose comme l’une des figures les plus originale dans la confrérie du collage de rue. Ayant comme modèle d’Ernest Pignon-Ernest, « le pionnier du street art dans les années 70 », il commence par tagguer mais très vite il utilise la rue pour présenter des expositions sur des palissades à Paris ou à New York.
II utiliser désormais la ville comme une galerie à ciel ouvert pour coller des photographies d’anonymes dans des zones urbaines où la notion d’art n’existe pas très loin des centres d’art. Ces zones de prédilection sont par exemple en Israël et en Palestine dans les zones à risque, sur les tours HLM de Clichy-sous-Bois ou plus récemment à Shanghai mais dans les chantiers de démolitions où subsistent encore quelques habitants, dans la favela de Rio où il faut avoir l’accord des narco trafiquants.
Il est souvent très compliqué de faire admettre ces collages de très grandes photos dans ce type de zone. Les autorités de ces lieux sont tellement perplexes devant cette démarche qu’il accorde leur autorisation tacite.
Ses photographies noir et blanc, sont en quelque sorte plaquées sur l’environnement urbain. C’est à ce titre quelle peuvent être figurer dans le domaine de l’art du collage. Voir aussi collage in situ.
Ce travail pourrait être considéré comme une démarche marketing pour se faire remarquer. Les photos représentent souvent des yeux qui donnent vie au paysage urbain ainsi travaillé par JR., Il s’agit aussi donner une autre vision que celle proposée par les médias.
Ainsi à Pnom Penh, il a proposé aux habitants révoltés par le projet de raser tout leur quartier pour construire de gratte-ciel. Il les a photographié et collé leur portrait sur les façades lépreuses de leurs maisons en sursis. Sa démarche n’a pas pour objet d’aider les habitants mais simplement de poser des questions.
JR ne veut pas être récupéré il refuse le mécénat ou le sponsoring ses projets sont financé à 100% par lui personnellement. Sa liberté artistique est fondamentale pour lui.