Philosophie Mystique de Anselm Kiefer
Anselm Kiefer est né dans Donaueschingen en 1945, et maintenant il vit et travaille à Paris. Pendant les quarante dernières années, son travail s’était développé dans un processus d’accumulation, de mélanger et de retoucher des thèmes, des motifs et des constellations qui se reproduisent et recouvrent à plusieurs reprises dans des divers médias. Avant que Kiefer ait commencé sa carrière artistique, il a étudié le droit, la littérature et la linguistique. Puis il a commencé des études artistiques à l’académie des beaux-arts à Karlsruhe, et plus tard dans Düsseldorf, où il est devenu un étudiant de Joseph Beuys.
Le langage de l’assemblage joue un rôle essentiel dans le travail d’Anselm Kiefer, la plupart des images ont une texture sédimentaire géologique. Les rapprochements fortement symboliques émergent du plomb, du béton, des productions sèches, du verre, du barbelé, peinture et d’autres matériaux hétérogènes. Les couches nombreuses de pâtes de couleurs donnent à la surface de ses tableaux une structure et une plasticité presque sculpturale.
Depuis le commencement de sa carrière artistique, Kiefer a exploré l’identité d’après-guerre allemande ; il a participé à l’exposition au pavillon allemand de Venise de la Biennale de 1980. Ces dernières années, la préoccupation principale de Kiefer a été réflexion analytique sur les fonctions et les iconographies des mythes les plus divers : chrétien, cabalistique ou germanique. Il a fréquemment recours aux modèles littéraires tels que Paul Celan, Ingeborg Bachmann ou Louis-Ferdinand Céline, condensant leur travail dans son art.
La poétique de Anselme Kiéfer se concrétise avec une base de matériaux divers : végétaux, cendre, bois plomb et peinture. Il réalise d’immenses peintures mais aussi collecte des objets dans le monde entier et travaille un matériau alchimique par excellence le plomb. A Barjac il possède un immense atelier où il réalise ses tableaux et entrepose ses livres en plomb. Il reprend souvent des objets qu’il a collecté dix ans au paravent.
Ses tableaux sont imbibés de pensée mystique et sont le résultat d’une alchimie qui est inspiré avec la Kabale Il exploite la double signification du terme serpent, d’ange au gré des matériaux.
Kiefer dit lui-même qu’il n’est pas un virtuose de la peinture et de la technique. Mais ce qui compte c’est mettre en rapport esprit et matière. Il est en relation intime avec les poèmes de Paul Celan – tableau Fleur de Cendre – heinrich Heine.
Une préoccupation centrale de Kiefer semble être aussi la réalisation de Livre. Ce sont des livres uniques de plasticien très grand d’un mètre environ. Il fabrique des bibliothèques en plomb. Ils sont comme des tombes qui referme l’esprit et loin d’une lecture immédiate.
Comme quand on veut étudier les particules élémentaires en physique on ne peut voir que des traces. L’artiste ne représente qu’une trace de ses idées. Kiefer reconnait volontiers que ses tableaux le déçoive toujours ce n’est pas toujours ce qu’il voulait exprimer dans une première approche.
Kiéfer Anselme exposition 16 décembre au 1er Avril 2016 au Centre Pompidou à Paris
Anselm Kiefer introduit dans ses oeuvres toute sorte de matériaux (Sable, Craie, Argile, plomb, paille, bois, cendre, cheveux..) et d’objets récupérés ou fabriqués à sa demande afin « d’accélérer la transformation inhérente des choses ». Des strates de matière se superposes les unes aux autres en couches quasi géologiques.