André Breton et le collage surréaliste

Le surréaliste proposé par André Breton dans son manifeste de 1924 est un jeu de la pensée qui repose sur la mise en place d’une réalité dite supérieure avec des formes d’association. Ces formes s’expriment par des automatismes psychiques qui s’expriment par écrit (Ecriture automatique) ou dans la composition d’images. Le résultat de ces expressions serait le fonctionnement de la pensée au dire de Breton ou de Salvador Dali.
Ce surréalisme à la mode pendant plusieurs décennies est issu du mouvement Dadaïste qui utilisa largement le collage montage. Le poète Jacques Prévert (auteur de Collage surréalistes) et Aragon (voir livre le collage) sont les figures du surréalisme qui n’ont pas été exclu du mouvement.

Jacques Prévert et le surréalisme

Le surréalisme a trouvé son compte dans les collages de 1920 dans lesquels se traduit une proposition d’organisation formelle absolument vierge, mais correspondant à ce qui a été voulu par Lautréamont et par Rimbaud. C’est-à-dire que les artistes lié au mouvement surréaliste se servent prioritairement de la technique du collage pour mettre en relief la dimension onirique de leur démarche, même si comme chez Salvador Dali aussi chez Juan Miro, celle si n’intervient qu’épisodiquement. Dali se plait à jouer sur les ambiguïtés entre ce qui relève du collage et ce qui n’en est pas, à tel point qu’Aragon déclare à son propos : « Celui-ci peint à la loupe.. Les parties de chromo collée passent pour peintes, alors que les partie peintes passent pour collées.

La surréalité sera fonction de notre volonté de dépaysement complet de tout. Il est bien entendu qu’on peut aller jusqu’à dépayser une main en l’isolant d’un bras que cette main y gagne en tant que main, et aussi qu’en parlant de dépaysement, nous ne pensons pas seulement à la possibilité d’agir dans l’espace. Un accouplement de deux réalités en apparence incompatibles sur un plan qui en apparence ne leur convient pas.