Chimigramme

Photographique et matière : technique de pleine lumière.

 

peinture et photographie du Chimigramme.

peinture et photographie du Chimigramme.

Le Chimigramme est une combinaison de techniques conçue par Pierre Cordier. Après la seconde guerre mondiale, dans un contexte artistique marqué par le développement de l’art brut ou informel, nombre de photographes s’engagent dans une célébration de la matière elle-même. En 1956, Pierre Cordier invente le chimigramme, une technique qui en pleine lumière et sans agrandisseur, combine la physique de la peinture (vernis, cire, huile) et la chimie de la photographie (révélateur, fixateur). Membre éminent du renouveau de la photographie expérimentale allemande d’après guerre,Heinz Hajekhalke s’engage à la même époque sur les voies de l’abstraction photographique.

Le Chimigramme est une combinaison tant de peinture que de la photographie et se trouve dans le domaine général d’expérimentation dans les arts visuels. Il exige l’utilisation de matières :  de l’argent la photographie le papier  sensible à la lumière, le promoteur(développeur) et le fixateur), mais ce n’est pas une photographie. Comme le photogramme, le Chimigramme  est fait sans un appareil photo (une caméra), pourtant il est créé dans la lumière pleine au lieu de dans l’obscurité de la chambre noire. Pour cette raison ce n’est pas “la lumière qui écrit” (la photo graphein en grec) mais plutôt “la chimie qui écrit”.

Chimigramme peut être fait seulement avec le papier  de photo, le développeur et le fixateur, avec les résultats qui ressembleront quelque peu à l’aquarelle. Les possibilités peuvent être multipliées en utilisant des matériels(matières) de peindre (comme le vernis, la cire, ou l’huile. Ces sortes d’expériences sont apparentées à ceux-là

Utilisant des techniques très différentes comme le collage ou le recouvrement pictural de la surface photographique, l’artiste anglais Nigel Henderson réalise aussi à cette époque quelques expérimentations “matériologiques”. Après la série des graffitis, entamée dans les années 1930, Brassaï poursuit sa longue enquête sur les murs des villes. Fasciné par la richesse des textures et des structures de ces surfaces défraîchies, écaillées, fissurées, il s’adonne inlassablement à ce que le philosophe Gaston Bachelard décrivait comme des « rêveries sur la matière.

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