Erró à l’honneur au musée d’art contemporain de Lyon
Erro est né à Ólafsvík, Islande Guðmundur Guðmundsson en 1932 son premier nom d’artiste de Ferro. Très tôt il rencontre des artistes, des écrivains et des critiques liés au mouvement surréaliste : Breton mais aussi Matta, Brauner, Masson, Max Ernst, Man Ray, Miro et Duchamp. Il réalise des mosaïques et des écrits des poèmes publie «Mecanismo, mécamanifeste», «100 poèmes mécaniques.
Les thèmes des œuvres plastiques d’Erró s’inspirent des images de mes bandes dessinées et à des figures d’hommes politiques despotiques. Il rapporte aussi les figures de l’univers de Wal Disney côte à côte avec des dieux grecs et des madones. L’on voit surgir avec ces derniers, nous voyons surgir le dictateur allemand Adolf Hitler en compagnie de son de limage de Saddam Hussein et du leader communiste chinois Mao Tsé-Toung,
Combinant peinture et collage, dans des œuvres qui rejoignent les principes de la figuration narrative, Erro procède volontiers par juxtaposition kaléidoscopique d’images empruntées à l’univers médiatique, avec la fortes connotations politiques.
Il existe des sortes de loi qui permettent à des séries d’images de vivre dès l’instant où elles en ont trouvé d’autres pour fonctionner picturalement. Ainsi je cherche, parfois longuement, le ou les documents qui vont donner vie à ces images stockées. Pour que le mariage entre documents puisse enfin se réaliser, il faut que je ressente les possibilités d’un contraste ou d’une tension commune. Il arrive aussi que l’accord tienne par la force de leur affrontement.
Contempler les œuvres d’Erró, c’est comme assembler un puzzle même si se sont pas des collages.
Exposition du 14/09/2012 – 30/12/2012
North Atlantic House
Copenhague
De nombreuses rétrospectives lui ont été dédiées. Au musée d’art moderne de la Ville de Paris et à la galerie nationale du Jeu de Paume. En 2005, le Musée d’art moderne et contemporain de Palma de Majorque. Le Mac Val à Vitry sur seine dans le Val de Marne expose régulièrement ses collages.
Erro au centre Pompidou du 17 février 2010 au 24 mai 2010
Déjà connu pour ses peintures inspirées de la bande dessinée, Erro est moins connu pour ses productions de collage montage. Encore peu montré son œuvre de collage occupe une place décisive dans l’histoire du collage.
Il entreprend ses premiers collages à Paris à partir de revues diverses. Il agrandit ses collages selon un processus qu’il utilise dans sa production artistique. En effet chacune de ses peintures est précédé d’un collage, esquisse d’un nouveau genre, dont il propose une transposition picturale à l’aide d’un épiscope puis d’un projecteur de diapositives. Il est largement influencé par l’esthétique surréaliste. Il greffe, dans ses premiers collages, des éléments sur des visages de mannequins dans la série des Méca-make-up et propose une version mécanisée de manuels scolaires. .
A la suite d’un premier séjour à New york il est influencé par le Pop Art, les collages de Erro mêlent des personnages de Bandes dessinées à des œuvres d’art ancien et moderne. .
A la fin des années 1960, apparaissent dans son œuvre diverses sources : images de propagande chinoises, cubaines ou soviétiques. Erro aborde le thème de la conquête spatiale au début des seventies. Des cosmonautes tout sourire voisine avec les nus féminins d’Ingres. Ces séries revisitent de manière ironique la peinture d’histoire. Erro subvertit les codes de la représentation en se jouant de la hiérarchie des images. Privilégiant les chocs visuels, il révèle des rapprochements insoupçonnés comme dans ses hommages aux peintures poètes ou compositeurs, des années 1980. Témoignant de la saturation visuelle qui caractérise la culture de masse, les « scapes » inventés par Erro dès 1964, accumule des éléments sous forme d’assemblage visuels. .
Acteur majeur du mouvement « figuration narrative » Erro continu de faire œuvre politique en moquant la culture marchande, en dénonçant les désastres de la guerre et en tournant en dérision les pouvoirs totalitaires avec un humour dévastateur. .
Acteur majeur du mouvement « figuration narrative » Erro continu de faire œuvre politique en moquant la culture marchande, en dénonçant les désastres de la guerre et en tournant en dérision les pouvoirs totalitaires avec un humour dévastateur.
L’évolution récente de cet œuvre de papier se nourrit toujours d’avantage de la bande dessinée américaine ou japonaise tendance manga ou héroïque fantasy, et de la caricature de presse qui lui inspire ses collages les plus virtuels sur la guerre en Irak. .
Erro 50 ans de collage constitue la première exposition muséale exclusivement consacrées à cet aspect, presque secret de son œuvre. .
Par Christian Briend Conservateur du Musee National d’Art moderne Commissaire d’expositon