Aux origines du Pictorialisme
Au musée de l’Orangerie près des célèbres toiles de Monet se tient l’exposition Heinrich Kühn l’un des pionniers du pictorialisme un mouvement qui voulait élever la photographie au rang des beaux arts. Ses photographies prennent souvent l’apparence de peinture. Le voisinage de Monet semble naturel à l’ensemble de l’exposition de ses photographies.
Heinrich Kühn (1866-1944), photographe allemand du courant pictorialiste, proche des groupes Photo-Club de Paris demeure en effet relativement peu connu, contrairement à ses contemporains d’avant-garde Alfred Stieglitz et Edward Steichen. C’est d’ailleurs la première grande rétrospective consacrée à l’artiste et qui par la même occasion semble remettre à l’ordre du jour le mouvement pictorialiste méprisé pour s’être fourvoyé dans l’imitation de la peinture. Ce mouvement sort t il du purgatoire de l’histoire de la photographie avec cette exposition.
Il semble que la réponse soit positive de la part des observateurs. Il est intéressant de voir cet effacement réparé tant les travaux de Kühn témoignent d’expérimentations et de techniques audacieuses pour l’époque que l’on peut comparer de nos jours aux résultats des logiciel de traitement et d’impression d’image utilisé de nos jours. Kühn a une formation scientifique et travaille comme un peintre, il dessine des esquisses, il met en scène, habilles ses modèles
Le travail de tirage et très élaboré.
Les techniques utilisées sont très bien expliquée dans l’exposition elles ont pour noms gomme bichromatée, platinotypie, gommogravure, photypie ou encore tirage et report à l’huile. A l’œil le doute subsiste
Les paysages par exemple sont d’une sensibilité incroyable grâce à ses techniques.
On peut s’interroger s’il vraiment de tirages photographiques au sens classique et dans quelle mesure ont-ils été peints ? L’œil a du mal à faire la différence et ce doute, cela accentue l’attention des visiteurs.
Que voit on dans ces photographies ? Des sorties à la campagne et une restitution d’une vie bourgeoise cultivée du début du XXème siècle de la bourgeoisie viennoise. Les sujets sont assez banals la nature, l’alpinisme mais il a l‘intention de mettre une vison subjective à l’intérieur d’un procédé technique Il y a une disjonction, d’une part la photographie peut être la réalité et d’autre part les procèdes techniques lié à la chimie.
C’est véritablement un travail de photo et un travail sur la lumière et lui donne une dimension tactile et en même temps nous sommes confrontés à de la photo qui est en constamment dans une vapeur décor qui donne aux images une volatilité qui flottent en permanence.
Son travail à pour intention d’imprimer son propre regard grâce par le cadrage et une certaine abstraction. Il y a façon une de voir les choses objectivement qui retient quelque chose du réel mais il a regard très personnel et subjectif.
Heinrich Kühn déteste la photographie de masse il ne s’est jamais tourné vers le spectaculaire et le glamour c’est ce qui fait marque peut être sa limite.
Musée national de l’Orangerie
75001 Paris
TLJ sf mardi de 9 h à 18 h
Jusqu’au 24 janvier 2010