Jamais on aurait pu supposer que l’image prendrait en si peu de temps l’importance qu’elle a prise dans la vie humaine à l’échelle planétaire. Au point qu’il faut prendre conscience que beaucoup d’entre nous perçoivent ce qui nous entoure sous une forme photographique. On estime qu’en 2010 cinq cent milliards de photographies on été prise en un an grâce aux développement des techniques numériques. La mise en circulation massive d’images fixes ou animées est peu examinée du point de vue de ce qu’elles déclenchent chez les individus. Aussi il est urgent que plus de personnes se posent la question, ce que l’on entend ou sous-entend par image. Puis de parler de réalité des images.
Mystère de la représentation du réel
La diversité du monde de la représentation est tellement diverses que chacune des représentations vidéo, photographie, peinture, collage, diagramme appelle une attention particulière. On peut parler d’image ce qui se forme à partir du regard que nous portons sur un support visuel comme la photographie la peinture, un photomontage. La compréhension des images dépend d’un mécanisme mystérieux qui nous échappe. Si nous pouvions analyser ce système est le comprendre nous aurions un idée plus précise de ce qu’est une image. Comment une image se forme-t-elle dans le cerveau à partir d’un support visuel pour disparaître aussitôt au profit d’une impression de réalité. Nous serions prêt de la vérité sur l’image. Les images la réalité qu elles proposent ont le pouvoir de disparaître derrière l’effet qu’elles produisent.
Pouvoir
Dire que les images sont des instruments d’aveuglement d’un nouveau genre explique très partiellement leur pouvoir. Cette dissertation laisse à penser que chacun sait ce qu’est une image et de son influence sur le cerveau. Peu de choses sont dites sur la puissance propre des images et de l’influence en matière de civilisation. Pour Guy Debord l’image est spectacle. Pour lui le spectacle n’est un ensemble d’images mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images. L’image expose la marchandise qui pour être vendue elle doit être aimée et exposée. Ce système d’exposition propose une préparation à la perception des images dans le sens où le système économique a choisi de conduire, c’est-à-dire au désir. Dans le sens de la réflexion du célèbre de Patick Lelay où il faut rendre les cerveaux disponibles à la réception et l’interprétation des images. Des images préparatoires préparent à l’interprétation dans le sens économique et à une réalité agissante qui est tout simplement un achat de produits. Les images ont donc un pouvoir considérable, mais elles ne sont pas aussi dociles que cela, leur pouvoir peut jouer dans les deux sens, il est difficile d’en faire un instrument. Un ensemble de personnes qui voient la même image s’entendent sur ce qu’elles voient mais le désaccord porte sur la signification de ce qui est montré. Cet enjeu de pouvoir se retrouve dans la querelle des images qui a fractionné l’église autour de la représentation. Cet événement montre ce qui est détenteur du secret de notre relation aux images. La foi dans le Dieu de la bible peut elle ou non être médiatisée dans une représentation. Le monde de l’image est un monde de dikta, de propagande illustrée elle exprime l avis des pouvoirs. Chaque image peut être un combat pour l’analyser même la contredire car limage a remplacé le mot comme matériau par les dirigeants pour construire leur conception et leur récit de la réalité.
Réel et image
« La réalité est ce qui fait condition au réel mais elle le précède, et elle précède de ce que fait tout opération venant la reconnaître comme réel. La passion pour les images est une passion du réel. La réalité à travers les images est une affaire indécise entre réalité du monde et réalité de soi au monde que l’on reconnaît comme une mise en abyme interminable et jamais stabilisée «
L’image donnerait la possibilité de traverser le réel pour nous toucher sans le langage. Se donner une image serait essayer de parvenir à une réalité au-delà du réel. Marilyn Monroe aura toujours le visage que lui confère l’objectif de l’appareil photo, l’aspiration à devenir une icône figée pour toujours. Le cadrage le détail a toute son importance dans cette transmission d’une réalité. Le détail d’une expression nous dit quelques choses d’intemporel que la réalité de la représentation de la figure humaine restera un secret. Un frôlement de cette réalité profonde peut être retrouvé avec justesse dans le travail de Christian Milovanoff dont la pratique se caractérise par un cadrage serré sur des détails d’œuvre des Antiquité orientales exposés au Louvres. Le plus grand Musée du monde est ainsi revisité dans une série de photographies. Une manière de retenir de sculpture et de bas relief dans ce travail. Une part sécrète de l’image ne se retrouverait-t-elle pas dans l’ordinaire dans le détail. Une brèche s’ouvrirait dans la fausse transparence du réel. « Cette bouteille à Mouche évoqué par Wittgenstein contre laquelle nous nous heurtons sans comprendre que ce à quoi nous devons notre représentation. »
Il faut répondre aux images par des images, penser l’image dans le langage de l’image pour ramener ce qu’il est possible de ramener de cette pensées dans le langage. Pour Platon ou du moins ce qui est interprété de ces idées sur l’image à son époque. Il convient d’opposer les apparences à la réalité ou encore le monde sensible au monde des idées.
Article inspirée d’un paragraphe de L’image, le réel de Montrer l’invisible de Jean Paul Curnier – Ecris sur l’image – Edition Jacqueline Chambon