Marcel Duchamp les ready Made
Il est l’auteur du célèbre tableau cubiste futuriste Nu descendant l’escalier de 1913 et des « Ready-Made » choque le monde de l’art qui exprime sa philosophie nihiliste de l’anti-art, c est la roue de bicyclette fixée sur un tabouret en bois (c’est aussi un assemblage) et le porte bouteille et urinoir exposé en 1917.
Pour Duchamp ce n’est pas la réalisation manuelle de l’artiste qui est importante mais uniquement par le « choix » par l’affirmation de l’artiste que s’élabore l’œuvre d’art.
Dans le Ready made l’on peut y voir l’esprit du collage par le biais de l’art d’appropriation écrit Yves Bosseur dans son ouvrage le Collage.
Duchamp donne quelques précisions sur la conception de ses ready-made
Il est un point que je veux établir très clairement, c est que le choix de ces ready made ne fut jamais dicté par quelque délectation esthétique. Ce choix était fondé sur une réaction d’indifférence visuelle, assortie au même moment à une absence totale de bon ou de mauvais goût… En fait à une anesthésie complète. une caractéristique importante : la courte phrase qu’à l’occasion j’inscrivais sur le ready-made. Cette phrase, au lieu de décrire l’objet comme l’aurait fait un titre, était destinée à emporter l’esprit du spectateur vers d’autres régions plus verbales. Quelquefois j’ajoutais un détail graphique de présentation : j’appelais cela pour satisfaire mon penchant pour les allitérations, « ready-made aidé. Une autre fois , voulant souligner l’antonomie fondamentale qui existe entre l’art et les ready-mades, j’imaginais un rady-made réciproque : se servir d’un Rembrandt comme talbe à repasser ! Très tôt je me rendis compte du danger qu’il pouvait y avoir à resservir sans discrimination cette forme d’expression et je décidai de limiter la production des Ready-made à petit nombre chaque année. Je m’avisais à cette époque que, pour le spectateur plus encore que pour l’artiste, l’art est une drogue à accoutumance et je voulais protéger mes ready-made contre la contamination de ce genre. Un autre aspect du ready-made est qu’il n’a rien d’unique… La réplique d’un ready-made transmet le même message ; en fait, presque tous les ready-mades existant aujourd’hui ne sont pas des originaux au sens reçu du terme » – Duchamp digne Ed Flammarion 1976
Duchamp a rassemblé soigneusement la totalité de ces 83 œuvres sous forme de reproduction et de réplique s en format miniature dans un coffret de cuir rouge.
Richard Hamilton, jasper John, Robert Rauschenberg en passant par Claes Oldenburg, les Objets artistiques, ceux du Pop Art et ceux de l’art conceptuel (dont Duchamp) anticipe l’art idéel avec la Mariée mise à nue pas ses célibataires, même : tous doivent leur approche artistique à la théorie et à l’art de Duchamp qui ont ouvert cette voie.
Bien que Duchamp ne se parle par vraiment de collage même qu’il ne partage l’ardeur Dadaïte au bricolage et montage par la pratique desquelles la plupart des artistes Dada veulent contester les processus de production artistique en inventant une nouvelle manière d’exprimer le monde.
Le rapport de Duchamp avec le photographie et le photomontage est lié à se démarche générale qui est le détachement. Ce dernier supposera un opérateur autre que lui-même Man Ray.
En 1921 apparaît l’alter ego de Marcel Duchamp, son double féminin Rose Sélavy. Une photographie de Man Ray témoigne de cette nouveauté. Il existe au moins deux version de cette photo l’une est un photomontage où les bras et les mains de Germaine Everling ont été substitué à ceux de Duchamp. Il existe aussi une version retouchée. La même année Rose Sélavy va se manifester grâce à un photomontage de Man Ray, elle apparaît dans un fac-similé d’une étiquette pour une bouteille de parfum, avec les initiales R.S inversée.
Le même photomontage, photographié de nouveau puis réduit, une fois collé sur une bouteille de parfum Rigaud, transforme cette dernière en Ready made assisté. Il servira à son tour photographié à nouveau à illustrer la couverture d’un magazine New York Dada en avril 1921.
Ces différents photomontages et collages où un portrait, plus ou moins retouché, vient couronner un corps qui ne lui appartient pas, ne sont pas sans rappeler ces objets d’art forain, du genre souvenir de « régiment »
La préoccupation tourne autour de la quatrième dimension. l’installation « La roue de bicyclette » est interprété les nombreux critique art philosophe, écrivain comme jean Clair comme faisant naître une multiplicité à n dimensions une unité à n + 1 dimensions.
Voir aussi dispositif numérique en référence à Marcel Duchamp A travers .
D’après livre de Jean Clair sur Marcel Duchamp et la fin de l’art Edition Galimard